MDM: cloud ou on-premise, que choisir?

Si vous souhaitez stocker vos données professionnelles au sein de votre entreprise, deux choix s’offrent à vous. Vous pouvez décider de passer par le Cloud computing, c’est-à-dire d’utiliser un serveur externe à l’entreprise, accessible via internet. Vous pouvez aussi opter pour le on-premise et stocker les données et logiciels dans vos propres serveurs, en interne.

La tendance actuelle est le stockage sur le cloud, qui séduit de plus en plus d’entreprises. (Au détriment des serveurs traditionnels, en interne, qui se font obsolètes). L’édition 2019 de l’Insee “L’économie et la société à l’ère du numérique” a d’ailleurs évoqué le sujet. En UE, en 2018, 23% des sociétés de moins de 50 personnes et 53% des sociétés de plus de 250 employés utilisaient des services cloud.

cloud vs on-premise

Certaines solutions de MDM proposent à leurs clients deux types d’hébergement (cloud ou bien on-premise), quand d’autres sont spécialisées cloud.

La plus grosse différence entre le Cloud et le On-premise s’avère être le coût. En effet, en théorie, un hébergement on-premise peut paraître abordable. Cependant, c’est sans compter les frais cachés qui font fortement gonfler les prix. Investir dans des serveurs en interne ne comprend pas uniquement le coût du matériel. Il compte ausis le coût de l’implémentation, du personnel, de la formation, des coûts de maintenance…

De plus, le on-premise nécessite d’avoir des collaborateurs formés. Ils doivent être capables de tout gérer en interne sans faire régulièrement appel au prestataire. Une grande entreprise qui possède un service informatique formé et suffisamment de locaux, peut envisager éventuellement de mettre en place une infrastructure on premise, mais un grand nombre d’entreprises n’a pas les moyens nécessaires pour un tel investissement. Une entreprise de petite taille, par exemple, ne possédera pas forcément de personnel compétent et de temps à consacrer à leur formation ainsi qu’à la configuration et au paramétrage d’une solution on-premise. Dans ce cas de figure, le Cloud est bien plus adapté puisqu’il évite une grande perte d’investissement humain, financier et de temps.

Même si certains mettent en cause la sécurité des données sur le cloud, le risque de perte de données ou d’attaques de type ransomware est loin d’être nul quand il s’agit du on-premise. En effet, les entreprises qui choisissent de tout gérer en interne doivent obligatoirement protéger leurs serveurs des attaques internes, des intrusions dans les bâtiments, des catastrophes naturelles, des départs d’employés… Sur une infrastructure en interne, une fois les données perdues, il est impossible de les récupérer. Ce n’est pas le cas de l’hébergement cloud. Externaliser le stockage de ses données sur le cloud permet de laisser à des experts le soin de les sécuriser.

En effet les données d’une entreprise stockées sur le Cloud sont entièrement sécurisées sur des serveurs cryptés. Même si celles-ci sont stockées en externe, seule l’entreprise peut y avoir accès. De ce fait même si un problème informatique survient au sein de l’entreprise, comme un vol ou une détérioration de matériel, les données professionnelles ne seront pas impactées puisque stockées en externe.

Autre exemple, si une faille de sécurité est trouvée, comme ça a été le cas récemment pour un logiciel de Mobile Device Management, la résolution du problème est bien différente en fonction de l’emplacement des serveurs. En optant pour des serveurs sur le cloud, la solution de gestion d’appareils mobiles s’occupe de solutionner le problème et de mettre à jour ses serveurs et le client est rapidement protégé. Alors qu’au contraire, sur un hébergement on-premise, c’est beaucoup plus compromettant. Le virus ayant infecté la solution de gestion de flotte mobile s’infiltre directement sur les serveurs des clients. Il est de leur responsabilité à chacun de contacter leur hébergeur informatique afin de mettre à jour les serveurs. Sans une équipe technique formée et réactive, les hackers auront le temps de pénétrer les serveurs de l’entreprise et de pirater les données professionnelles de leurs choix.

Troisième point important, travailler avec des logiciels sur le cloud permet des déploiements plus rapides. La plupart des logiciels aujourd’hui sur le marché sont en hébergement Saas et proposent des systèmes d’achat par licence.

Prenons l’exemple d’une solution de MDM. Dans les entreprises, le nombre d’utilisateurs d’appareils mobiles et donc de licences évolue de plus en plus rapidement. C’est pourquoi, choisir une solution disponible par internet permet de modifier l’abonnement en quelques minutes et d’être opérationnel très rapidement. En optant pour un système on-premise, chaque modification d’abonnement fait perdre un temps précieux à l’entreprise qui n’a pas cette flexibilité. L’infrastructure sur le Cloud revient à n’avoir besoin que d’une connexion internet pour y accéder, peu importe le poste de travail, peu importe l’infrastructure. Toute la partie maintenance, stockage, fonctionnement optimal du logiciel est de l’entière responsabilité du prestataire.

cloud vs on-premise

Les infrastructures on-premise sont toujours accessibles aujourd’hui mais de moins en moins utilisées par les entreprises. En effet, elles se font obsolètes, trop chères et surtout le cloud est un bon substitut. Nous pouvons le constater grâce à ce graphique paru en 2019 sur l’Insee sur “Cloud computing et big data. La dématérialisation au service des sociétés européennes”, peu importe le secteur d’activité, le recours au cloud computing n’a fait qu’augmenter au sein de l’Union Européenne ces dernières années.

Les logiciels saas, et les solutions de MDM se reposant sur du on-premise se font de plus en plus rares. En effet, cette méthode étant considérée comme obsolète et loin d’être optimale. Il est d’ailleurs impossible d’éviter le cloud, puisque même en faisant le choix d’une solution dite on-premise, sachez qu’on retrouve forcément une partie stockée sur le cloud. De quoi complexifier une infrastructure… Dans le cas d’une solution de gestion de flotte mobile (d’appareils Android professionnels par exemple), même en on-premise, dès qu’une notification est envoyée de la console d’administration sur un appareil (pour l’installation d’une application, une mise à jour…), cela passe de toute façon par le cloud de Google. Certains logiciels de MDM, comme la solution française TinyMDM, ont décidé d’être entièrement basés sur le cloud. Cela permet justement de ne pas complexifier la solution et permettre une utilisation toujours plus simple et sécurisée.